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Asphodèle (Cazin 1868)

Aspérule
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Astragale



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Asphodèle rameux

Nom accepté : Asphodelus ramosus ou plutôt Asphodelus cerasiferus


ASPHODÈLE. Asphodelus ramosus. L.

Asphodèle rameux, — asphodèle blanc.

Liliacées. — Aloinées. Fam. nat. — Hexandrie monogynie. L.


Cette belle plante croît en Espagne, en Italie, et dans les provinces méri-


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dionales de la France. Elle abonde dans les hauts pâturages des Pyrénées. La grâce de son port, l’éclat de ses fleurs, en font une des plus belles parures des parterres. Les Grecs et les Romains plantaient l'asphodèle dans le voisinage des tombeaux, avec le lis, la rose, la violette, le narcisse et l’amarante. Ils voulaient que la dernière demeure de leurs pères fût constamment parfumée par ces fleurs odoriférantes.

Description. — Racines bulbeuses et fasciculées, oblongues, charnues, — Tige de 60 centimètres à 1 mètre, droite, cylindrique, nue, plus ou moins rameuse supérieurement. — Feuilles radicales, nombreuses, très-longues, ensiformes, d’un vert foncé. — Fleurs blanches, ouvertes en étoile et traversées d’une ligne brune ou rougeâtre (juin-juillet), formant un périanthe profondément découpé en six divisions ovales, lancéolées. — Etamines au nombre de six, dont les filaments sont dilatés à leur base, et recouvrant l’ovaire en forme de voûte. — Fruit : capsule un peu charnue, presque ronde. — Semences anguleuses.

[Parties usitées. — Les racines.

Culture. — On cultive les asphodèles comme plantes d’ornement ; elles viennent bien dans la terre ordinaire, mais il leur faut l’exposition au midi ; on sème au printemps en place ou en pépinière, ou on reproduit par éclat de racines ou par rejetons.]

La culture en grand de cette espèce d’asphodèle offrirait une ressource précieuse si la pomme de terre, à cause de la maladie dont elle est atteinte, venait à manquer.

Les bulbes desséchés fournissent une substance amylacée très-nourrissante. On peut en faire une sorte de pain, ou la mêler au pain de froment comme la pomme de terre.

En Espagne, on donne aux bestiaux les bulbes crus ou cuits de l’asphodèle rameux. « Dans une ferme de ce pays, dit Roques, une partie des animaux fut nourrie seulement avec du foin et de la paille, et l’autre partie avec des racines d’asphodèle. Les premiers furent incommodés par un hiver très-humide et très-inconstant, tandis que les autres le supportèrent parfaitement et engraissèrent pour la plupart. »

[Composition chimique. — Les racines d’asphodèle renferment un principe acre que l’eau bouillante enlève ou détruit, et une matière féculente (l’inuline), principe qui se rapproche de l’amidon, mais qui s’en distingue en ce qu’il ne fait pas empois avec l’eau, en ce qu’il jaunit par l'iode au lieu de bleuir ; on le transforme facilement en sucre qui, par fermentation et distillation, donne l’alcool d'asphodèle, que l'on fabrique aujourd'hui en grand en Afrique.]

(La racine d'asphodèle a été proposée pour combattre la gale. Les anciens s’en servaient d'ans différentes maladies. Elle est tout à fait inusitée de nos jours comme médicament.

Asphodèle jaune

Nom accepté : Asphodeline lutea


[L'asphodèle jaune (A. Luteus L.) ou Bâton de Jacob, se distingue par ses feuilles entières, aiguës, à trois angles, et comme fistuleuses, ses fleurs jaunes d’or et par une raie verte, longitudinale, que porte chaque division du périanthe.]