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Digitale (Cazin 1868)

22 octets supprimés, 23 août 2016 à 15:28
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sans inconvénient, employer le même médicament en teinture, à la dosede 3 gouttes, et en augmentant progressivement jusqu'à celle de 15 gouttespar jour. La sédation s'est manifestée par la cessation graduelle des palpi-tations. . ,,,.., palpitations.
Ce qui arrive quelquefois par 1 'action de la digitale prise a une certainedose et non toujours comme l'ont prétendu plusieurs auteurs, c'est une ex-citation excitation du coeur cœur et des vaisseaux sanguins, à. laquelle succède un ralentis-sementralentissement, qui ne saurait être contesté. Ces changements physiologiques sontd'autant plus prononcés que la dose relative de la plante a été plus élevéeet que l'on a persisté dans son usage. (La fibre cardiaque obéit ainsi à cetteloi de physiologie générale qui veut que l'excitabilité d'un élément anato-mique anatomique s'exagère avant de s'amoindrir ou de disparaître.) Sanders (1)<ref>''Essai sur la digitale pourprée'', traduit de l'anglais par F.-G. Murat, 1812.</ref>, dontles expériences sont connues, a vu la fièvre inflammatoire être le résultatimmédiat de cette persistance. C'est là, quoi qu'en dise l'auteur, un fait toutà fait exceptionnel. Un cas à peu près semblable s'est offert à mon observa-tion observation chez un jeune homme de quinze ans, atteint de palpitations telles qu'onen observe à l'âge de puberté, et qui ne reconnaissent le plus souvent d'autrecause que le développement naturel, le surcroît d'activité des organes conte-nus contenus dans la poitrine. Il a suffi de six doses de 5 centigr. chacune, prises dansl'espace de quarante-huit heures, pour donner lieu à une fièvre violente,pqu'une saignée de 400 gr. et l'usage des boissons émulsives et mucilagineusesont promptement dissipée. Un ralentissement marqué dans la circulation asuccédé immédiatement à l'excitation fébrile : de 105 pulsations le poulsétait tombé à 65. L'état des voies digestives me le permettant, j'ai pu en-tretenir entretenir ce ralentissement en donnant au malade l'extrait aqueux de digi-tale digitale à la dose légère de 2 centigr. trois fois par jour, et progressivementà celle de 10 centigr., que je n'ai point dépassée. Le malade, dont l'affec-tion affection morale était grande, par la crainte d'un anévrisme, était guéri letrentième jour.
J'ai cru devoir, dans ce cas, suspendre l'administration de la digitalequelques jours après l'émission sanguine, afin de m'assurer de la réalité deson action sur le coeurcœur. Dès le troisième jour de cette suspension, le poulsétait revenu à 80 pulsations : la reprise du médicament l'a ramené de nou-veau nouveau à une variation de 60 à 65 battements.
On peut induire des faits que nous venons de citer : 1° que dans l'admi-nistration administration des médicaments énergiques en général, et de la digitale en par-ticulierparticulier, il est important de varier les doses et de ne commencer que par lesplus légères; 2° qu'il est quelquefois utile de substituer une préparation àune autre; 3° que l'on obtient le ralentissement du pouls sans excitationprimitive appréciable, en commençant l'usage de la digitale par des dosestrès-légères qu'on n'augmente que peu à peu.
-Il résulte des faits rapportés par Homolle et Quevenne :
« 1° Que l'accoutumance ne peut s'établir relativement à l'action de ladigitale et de la digitaline sur la circulation. Il y a en cela avantage,puisque cette action restant la même sans s'affaiblir, on peut produire tou-jours toujours la même somme d'effet pendant l'usage longtemps continué du médi-camentmédicament, sans augmentation de dose;
« 2° Que l'irritation causée par les mêmes agents sur les organes diges-tifs digestifs ne paraît guère plus susceptible de s'émousser par l'usage.
« Cependant, disent Homolle et Quevenne, cet inconvénient, surtout ence qui concerne les nausées, semble moins prononcé et plus facile à éviter avec la digitaline qu'avec la digitale : circonstance qui paraît dépendre de la sûreté du dosage et de l'absence de propriétés organoleptiques répulsives dans la première, surtout lorsqu'elle est sous forme de granules.
e qui concerne les nausées, semble moins prononcé et plus facile à éviterla6^ digitaline qu'avec la digitale : circonstance qui paraît dépendre de____________________
sûreté du dosage et de l'absence de propriétés organoleptiques répulsives<references/>
nsla Première, surtout lorsqu'elle est sous forme de granules.
I 1) Essai sur la digitale pourprée, traduit de l'anglais par F.-G. Murât, 1812.downloadModeText.vue.download 411 sur 1308[382]
(Nous verrons plus loin que ces nausées ont pu être attribuées, depuis la publication de la deuxième édition de cet ouvrage, à l'action nauséeuse de l'acide digitoléique.)
382 DIGITALE POURPREE« 3° Mais, ''suivant certains auteurs'', l'accoutumance peut s'établir pour l'action sur les centres nerveux (vertiges, éblouissements, etc., sans doute quand ces accidents sont légers), et l'on voit ordinairement ces inconvénients disparaître après quelques jours de l'usage de la digitale<ref>''Mémoire sur la digitaline et la digitale'', p. 322.</ref>.
(Nous verrons plus loin que ces nausées ont pu être attribuées« Il est rationnel, cependant, disent ailleurs Homolle et Quevenne<ref>''Id.'', p. 315.</ref>, depuis lapublication de la deuxième édition de cet ouvragerendre l'usage du remède intermittent, à par suite de cette considération que l'action nauséeuse dela digitale et de la digitaline persiste, s'accroît même après le temps de l'acide digitoléiqueadministration, et que dès lors il y a tout avantage à laisser des temps de repos au malade.)»
« 3° MaisLa manière d'agir de la digitale, suivant certains auteurscomme celle de beaucoup d'autres substances, laisse encore beaucoup de praticiens dans l'accoutumance peut sincertitude. Plusieurs médecins allemands ou anglais, tels que Joerg<ref>'établir poiul'action Archives de médecine'', 1re série, t. XXVI, p. 107.</ref>, Sanders, Hutchinson<ref>''Journal des progrès'', 1827, t. VI, p. 218.</ref> admettent dans la digitale une propriété d'accélération primitive sur les centres nerveux (vertigesle centre circulatoire, éblouissementsqu'elle ne déprimerait que consécutivement. Suivant Rasori, etcla digitale ne diminue pas seulement la fréquence et la force des pulsations, mais elle produit encore sur la circulation toutes sortes d'irrégularités.Cet agent, sans doutequand ces accidents sont légers)dit ce médecin, mériterait plutôt d'être appelé perturbateur exclusif du système sanguin. La plupart des médecins français et langlais considèrent cette plante comme ayant une action sédative directe sur la circulation. Suivant le professeur Bouillaud<ref>'on voit ordinairement ces inconvé-nients disparaître 'Dictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques'', t. VII, p. 304.</ref>, ce qui distingue surtout la digitale des autres plantes usitées en médecine, c'est la faculté, en quelque sorte spécifique, de narcotiser le coeur. La persistance de cet effet après quelques jours la cessation de l'usage de la digitale (1)a été constatée par presque tous les observateurs. Joret<ref>''Archives générales de médecine'', t. IV, p. 401.</ref> a même rapporté des exemples de l'accroissement d'action en pareil cas. Sanders admet aussi implicitement cet accroissement lorsqu'en parlant du grand affaissement que peut produire l'administration trop prolongée du médicament, il dit : « Le pouls, loin de s'élever immédiatement quand l'emploi de la digitale a été suspendu, descend au contraire en peu de jours jusqu'à 50, 40, 30 et même plus bas<ref>''Essai sur la digitale pourprée'', traduit de l'anglais par F.-G. Murat, 1812, p. 63.</ref>.»
Les auteurs qui admettent le ralentissement direct de la circulation se divisent en deux classes. « Il est rationnel, cependantLes uns, disent ailleurs Homolle et Quevenne (2), derendre l<ref>''Mémoire sur la digitaline et la digitale''usage du remède intermittent, par suite de cette considération p. 245.</ref>, croient quella digitale, en diminuant le nombre des pulsations, ralentit le cours du sang dans les vaisseaux, et diminue ainsi la forcé d'action de impulsion comme le nombre des battements du cœur. Pour ceux-ci, la digitale est un ''régulateur'' et un ''ralentisseur'' de la digitaline persiste, scirculation... D'accroît autres, tout en admettant dans la digitale la même après propriété de diminuer letemps nombre des pulsations, prétendent qu'alors celles-ci sont plus fortes, plus énergiques, et qu'elles ont, en définitive, pour résultat de faire circuler dans l'administrationéconomie le sang du malade avec plus de vitesse et d'une manière plus en rapport avec l'état normal. Pour ces derniers, la digitale est un ''régulateur'' et que dès lors il y a tout avantage à laisser destemps un ''accélérateur'' de repos au maladela circulation. »
La manière dL'agir un des auteurs que nous venons de la digitaleciter, comme celle essayant de beaucoup d'autres sub-stances, laisse encore beaucoup de praticiens dans l'incertitude. Plusieursmédecins allemands ou anglais, tels que.Joerg (3), Sanders, Hutchinson (4,admettent dans la digitale une propriété d'accélération primitive jeter quelque jour sur le'centre circulatoire, qu'elle ne déprimerait que consécutivement. SuivantRaso'ri, la digitale ne diminue pas seulement la fréquence et la force despulsations, mais elle produit encore sur la circulation toutes sortes d'irré-gularités. Cet agent, dit ce médecin, mériterait plutôt d'être appelé pertur-bateur exclusif du système sanguin. La plupart des médecins français et an-glais considèrent cette plante comme ayant une action sédative directe surla circulation. Suivant le professeur Bouillaud (5)obscure question, ce qui distingue surtoutla digitale des autres plantes usitées en médecine, cs'est la l'acuité, enquelque sorte spécifique, de narcotiser le coeur. La persistance de cet effetaprès la cessation de l'usage de la digitale a été constatée par presque tousles observateurs. Joret (6) a même rapporté des exemples de l'accroissementd'action en pareil cas. Sanders admet aussi implicitement cet accroisse-ment lorsqu'en parlant du grand affaissement que peut produire l'adminis-tration trop prolongée du médicament, il dit exprime ainsi : « Le pouls, loin de s'éleverimmédiatement quand l'emploi de la digitale a été suspendu, descend aucontraire en peu de jours jusqu'à 50, 40, 30 et même plus bas (7). »
Les auteurs qui admettent le ralentissement direct de la circulationsedivisent en deux classes. « Les uns, disent Homolle et Quevenne (8)Le mot sédatif, croienlque si souvent appliqué à la digitale, en diminuant le nombre des pulsations, ralentit le coursesang ne peut être pris dans les vaisseaux, et diminue ainsi la forcé d'impulsion comme lenombre des battements du coeur. Pour ceux-ci, la digitale est un régulatmsens général et un ralentisseur absolu de la circulation.... D'autrestempérant et de calmant, tout en admettant dans car ladigitale la même propriété diminution de diminuer le nombre fréquence des pulsationsbattements du cœur, pré-tendent qu'alors celles-ci sont plus fortes, plus énergiques, et qu'ellesonl,en définitive, pour résultat de faire circuler dans observée après l'économie le sang kmalade avec plus de vitesse et d'une manière plus en rapport avec l'étalnormal. Pour ces derniers, la digitale est un régulateur et un accélémtmadministration de la circulation. »
L'un des auteurs que nous venons de citer, essayant de jeter quelque joursur cette obscure question, s'exprime ainsi :____________________
« Le mot sédatif, si souvent appliqué à la digitale, ne peut être pris dansle sens général et absolu de tempérant et de calmant, car la diminution nefréquence des battements du coeur, observée après l'administration de »<references/>
(1) Mémoire sur la digitaline et la digitale, p. 322.
(2) Id., p. 315. (3) Archives de médecine, 1" série, t. XXVI, p. 107. (4) Journal des progrès, 1827, t. VI, p. 218. (5) Dictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques, t. VII, p. 304. (6) Archives générales de médecine, t. IV, p. 401. (7) Essai sur la digitale pourprée, traduit de l'anglais par F.-G. Murât, 1812, p. M- (8) Mémohe sur la digitaline et la digitale, p. 245.downloadModeText.vue.download 412 sur 1308  DIGITALE POURPRÉE. [383]
digitale chez une personne dont cet organe fonctionne régulièrement, s'ac-
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