Simaba morettii (Pharmacopées en Guyane)
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Simaba morettii C. Feuillet
- Nom accepté : Homalolepis morettii
Noms vernaculaires
- Créole : simarouba mâle [mal-simarouba], courbaril savane.
- Wayãpi : —
- Palikur : —
Écologie, morphologie
Grand arbre assez rare de la forêt primaire [1].
Collections de référence
Moretti 1027, 1275.
Emplois
Les écorces très amères de ce grand arbre sont employées par les Créoles comme celles de Simarouba amara, c’est-à-dire comme vermifuge et antipaludique. La macération dans le rhum calmerait les douleurs dentaires.
Étymologie
- Créole : simarouba mâle, de « simarouba », autre arbre de la même famille (Simarouba amara) et « mâle », en raison de son port altier, exceptionnel pour le genre.
Chimie et pharmacologie
Des écorces de racine de cet arbre, ont été isolés deux quassinoïdes nouveaux : le simarinolide et le guanepolide, ainsi que le simarolide, déjà isolé d’une autre espèce, Simarouba amara. Ils possèdent un squelette de base à 25 atomes de carbone (POLONSKY et al., 1981). Les mêmes composés ont été isolés des fruits ainsi qu’un nouveau quassinoïde : le déacetysimarolide (Moretti et Polonsky, travaux non publiés). Contrairement aux autres quassinoïdes isolés à partir d’espèces guyanaises de Simaroubacées, ceux-ci se sont avérés inactifs sur la leucémie murine p 388.
Le simarolide n’a qu’une faible activité antiplasmodiale (TRAGER et POLONSKY, 1981). Les écorces de tronc et surtout de racine renferment aussi deux alcaloïdes du type harmine. Pour les autres activités biologiques des quassinoïdes, se reporter au paragraphe introductif sur cette famille.
Tests chimiques en fin d’ouvrage.
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- ↑ Cette espèce n’a jusqu'à présent été trouvée que dans les forêts au sud de Sinnamary.
Son identification botanique s'est avérée difficile en l'absence d'une révision récente du genre Simaba. Les premiers échantillons ont d'abord été identifiés par certains spécialistes des flores guyanaises comme Simaba multiflora, puis comme S. orinocensis Kunth, nom sous lequel les travaux chimiques ont été publiés. L’observation régulière pendant trois années de quelques arbres marqués a facilité la récolte d'un matériel végétal (fleurs, fruits, jeunes pieds) qui permit de séparer cette espèce des autres espèces de Simaba (FEUILLET, 1983).