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Euphorbia thymifolia (Pharmacopées en Guyane)

Révision de 14 janvier 2021 à 15:50 par Michel Chauvet (discussion | contributions) (Étymologie)

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Euphorbia hirta
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Hura crepitans



Euphorbia thymifolia L.

Synonymie

  • Chamaesyce thymifolia (L.) Millsp. [1]

Noms vernaculaires

  • Créole : madlomé [madlonmen, mal-nonmen], madlomé rouge [mal-nonmen-rouj].
  • Créole antillais : titeigne (Fournet, 1978).
  • Wayãpi : —
  • Palikur : duhuduk aβey.
  • Aluku : filili.
  • Portugais : acurana, acuralzinho.

Écologie, morphologie

Herbe prostrée rudérale, très commune, pantropicale.

Collections de référence

Grenand 1468 ; Jacquemin 1503, 2843.

Emplois

C’est en médecine créole un diurétique amer. Les parties aériennes de la plante sont par ailleurs écrasées pour en extraire le jus bu par les femmes ayant des pertes de sang. La plante fraîche sert à préparer un emplâtre pour guérir les entorses [2].

Chez les Palikur, la plante entière, préparée en décoction et bue avec du citron ou du miel, est un remède contre la toux.

Étymologie

Palikur : duhudukaβey, de duhuduk, « toux » et aβeya, « petite plante » ou ∫ ey, « remède ».

Chimie et pharmacologie

D’après KARRER (1, 1958 et supplément 2, 1981), cette plante renferme 0,037 % d’un pigment flavonique, la cosmosiine.

Les racines contiennent de l’alcool myricylique et deux triterpènes : le taraxerol et le tirucallol. Selon QUISUMBING (1951), la plante renfermerait un alcaloïde uni à la quercitrine (qui est un flavonol).

JABBAR et KHAN (1965) ont montré que des extraits d’alcaloïdes de cette plante ont révélé un pouvoir bactéricide sur Escherichia coli et Bacillus subtilis.

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  1. Cette espèce peut être confondue avec Euphorbia prostrata Aiton, présente dans les mêmes milieux en Guyane (Fournet 141, Ducatillon et Gély 52) et dont les usages sont probablement identiques.
  2. Chez les Aluku, cette espèce est une véritable panacée, FLEURY (1991) relevant onze usages médicinaux différents.