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Asteraceae (Pharmacopées en Guyane)

Révision de 12 février 2020 à 16:30 par Michel Chauvet (discussion | contributions)

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Matelea grenandii
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Ageratum conyzoides



Famille Asteraceae

Représentées essentiellement par des lianes fines et des espèces herbacées ou arbustives, les Asteracées, croissant surtout dans les zones ouvertes, occupent une place de premier rang dans la pharmacopée créole.

C’est avec les nombreuses plantes rudérales de cette famille que le Guyanais prépare ses tisanes habituelles, tout comme le paysan antillais ou le Caboclo amazonien (BOUGEROL, 1976, 1978 ; FURTADO et al., 1978).

En revanche, à l’exception des genres Clibadium, Mikania et Wulffia, elles ne semblent guère avoir retenu l’attention des Améridiens et chez les Palikur, où leur présence dans la pharmacopée n’est pas négligeable, il semble s’agir souvent d’emprunts aux Créoles.

Quoi qu’il en soit, les recettes sont nombreuses et variées et il est difficile de dégager pour chaque plante une action thérapeutique spécifique. Les plantes rudérales, les radiés comme on appelle ici les herbes des chemins, ont de vastes aires de répartition géographique et elles ont fait l’objet de nombreuses études, sans qu’il soit possible bien souvent de rattacher leurs propriétés à des groupes chimiques définis. Les plantes de cette famille renferment fréquemment des huiles essentielles, des terpènes et des alcaloïdes. Cependant, les travaux récents mettent en lumière deux types de constituants chimiques qui semblent caractéristiques des Asteracées :

  • Des dérivés polyacétyléniques qui présentent des propriétés piscicides, bactériostatiques directes et par induction lumineuse (phototoxicité) ; ces produits seraient aussi allergènes et responsables de nombreuses dermatoses de contact ou de photodermatoses (TOWERS et al., 1977 ; RODRIGUEZ et al., 1975).
  • L’autre groupe de constituants, assez fréquents dans cette famille, consiste en terpènes et sesquiterpènes lactoniques du groupe des germanocranolides, guaianolides, pseudoguaianolides et élemanolides. Ces produits très étudiés par BOHLMANN et al. (1982) ont retenu l’attention des chercheurs pour activité cytotoxique. C’est à ces composés que l’on doit souvent l’amertume des plantes de cette famille ; ces principes amers peuvent aussi provoquer des allergies de contact et sont à l’origine de nombreuses dermatites humaines (WATT et al., 1980).