Concombre (Cazin 1868)
Concombre
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CONCOMBRE. Cucumis sativus. L. Cucumis sativus vulgaris. BAUH. CncuRBiTACÉES. Fam. nat. — MONOÉCIE SYNGÉNÉSIE. L. (Cultivé dans les jardins pour l'usage culinaire, le concombre présente plusieurs variétés : le concombre blanc, dont nous nous occuperons d'abord, et le vert moins volumineux connu sous le nom de cornichon.)
- esc*«ptioii. — Racines grêles, fibreuses, — Tiges longues, couchées ou grim-
ffn- •LpVrilles extra-axillaires.—Feuilles velues. —Fleurs jaunes, monoïques; mâles rasciculées, femelles solitaires. — Calice campanule soudé avec la corolle. Cinq éta- wes,quatre soudées deux à deux; une seule anthère convergente; femelles avec ru-
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diments; ovaire infère, ovoïde, avec trois gros stigmates. — Fruits, péponides, trois placentas pariétaux; graines nombreuses sans albumen.]
[Culture.— On en cultive plusieurs variétés; on le sème : 1° sur couches à me. Ion, de décembre en mars; on le replante ou étale sur de nouvelles couches; 2°en place sur couche sourde en mars; 3° fin avril el mai en pleine terre et en place en terreau,
Le cornichon ne se sème qu'en place.]
Parties usitées. —Le fruit, les semences.
Propriétés physiques et chimiques; usages économiques,
— La chair du fruit du concombre est fade, très-aqueuse, d'une odeur suigenen, légèrement nauséeuse; on la mange crue en salade; cuite, on fait usage de cette pulpe dans les pays chauds.
-Les semences, huileuses, émulsives, étaient comptées au nombre des quatre se- mences froides majeures.)
PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
A L'INTÉRIEUR. — Suc.
Sirop de suc, se prépare par simple solution
et est peu employé. A L'EXTÉRIEDR. — Pulpe. Pommade de concombre, faite avec panne de
porc, graisse de veau, concombre, baume
- du Pérou, eau de rose. Avant de liim cette pommade au public, on la bat «i neige dans un bassin , préparation assa compliquée..
Suc, en lotions contre les démangeaisons du- treuses.
(Le suc de concombre est adoucissant, légèrement laxatif. Les anciens l'employaient dans les affections fébriles, les inflammations (Hippocrate), et •en vantaient l'efficacité dans les affections chroniques de la poitrine. —Les semences fournissent d'excellentes émulsions pectorales, calmantes, pou- vant suppléer à celle d'amandes douces dans toutes les maladies inflamma- toires.
A l'extérieur, la pulpe est un topique calmant, antiphlogistique, pouvant être employé contre les phlogoses de la peau, l'érysipèle; la pommade de concombre réunit cette action à celle du corps gras qui sert de véhicule au suc. Ellle est utile dans les cas d'érythème intertrigo, d'affections pru- • rigineuses, dans presque toutes les affections superficielles de la peau, oii ■dominent la douleur, la tension et les démangeaisons.)
(Le CORNICHON, OU concombre vert, est une variété petite, à fruits plus tuberculeux; il a été quelquefois considéré comme un concombre jeune: confit dans le vinaigre, il est employé comme hors-d'oeuvre. — Sous celle forme, les cornichons excitent l'appétit et sont légèrement antiscorbutiques, Nous devons signaler que, pour leur conserver une belle couleur verte, te commerçants n'hésitent pas à les préparer dans des vases de cuivre. A cause de la présence du vinaigre, il peut se déposer sur les cornichons assez d'acé- tate de cuivre pour qu'ils deviennent très-vénéneux.)