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Costus arabicus (Pharmacopées en Guyane)

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__TOC__


<center>'''Famille Costaceae'''</center>

Le groupe des cannes congo rassemble de grandes herbes charnues assez semblables et
bien caractérisées du genre Costus, appartenant initialement à la famille des Zingibéracées
puis élevé au rang de famille par P. J. M. MAAS, sous le nom de Costacées. Les plus utilisées
sont les plus communes : ''Costus arabicus, Costus spiralis var. spiralis, Costus scaber, Costus
congestiflorus'' et ''Costus claviger''. Il est cependant possible que d’autres espèces de ''Costus''
soient employées de la même façon.

Deux espèces, ''Costus spiralis'' var. ''villosus'' et ''Costus villosissimus'', présentant une forte
pilosité, se distinguent par l’usage qui en est fait par les Wayapi comme hémostatique.
Les espèces ''Costus scaber'' et ''Costus claviger'' sont très proches et difficilement séparables par
un non-spécialiste ; à cette incertitude botanique, s’ajoutent les nombreuses synonymies
non respectées. Dans ces conditions, la compilation des propriétés chimiques et
pharmacologiques de ces espèces, issue de la littérature scientifique, doit être menée avec
une grande prudence : les erreurs d’identification ou les confusions d’espèces sont en
effet possibles.

Les ''Costus'' sont des sources de génines stéroïdiques, pouvant servir de matrice à l’hémisynthèse
d’hormones stéroïdiques (GUPTA, 1981, SINGH et THAKUR, 1982). Des extraits de ''C.
spiralis'' ont montré des activités antimicrobiennes et antioxydantes qui peuvent expliquer
les usages signalés (HABSAH ''et al.'', 2000).


''[[Costus arabicus]]'' L.

== Synonymies ==
*''Costus discolor'' Roscoe ;
*''Costus niveus'' G. Mey. ;
*''Costus ramosus'' Woodson.

== Noms vernaculaires ==
Créole : canne congo [kann-kongo] (terme générique).
Wayãpi : kapiyuwa asikalu.
Palikur : tuiu seinõ.
Aluku : singaafu.
Portugais : cana-do-brejo, cana-de-macaco.

== Écologie, morphologie ==
Herbe de grande taille formant des peuplements dans les bas-fonds humides et au bord
des rivières.

== Collections de référence ==
Grenand 86 ; Grenand et Prévost 2030 ; Moretti 684 ; Oldeman et Burgot 3187.

== Emplois ==
Les Créoles préparent avec le rhizome ou la tige une décoction qui soignerait la
leucorrhée, cependant que l’infusion préparée avec les tiges écrasées est utilisée dans les
cas de blennorragie102. D’autre part, avec les tiges passées à la flamme pour les ramollir
puis écrasées dans un peu d’eau additionnée de miel, on obtient un liquide qui soigne
toux, grippe et coqueluche103. Ce Costus est fréquemment utilisé par les Palikur de la
même manière que Costus erythrothyrsus (cf. infra)104.

== Étymologie ==
Créole : de canne, « canne à sucre », en raison de la vague ressemblance des tiges des deux
espèces et congo, nom donné en Guyane aux travailleurs sous contrat venus au XIXe siècle
du bas Congo. On notera que la tige des Costus est consommée chez les Aluku ( FLEURY,
1986). Palikur : tuiu, « terme générique pour les Costus » et seinõ, « blanc », « le Costus
blanc » en raison de la couleur de la fleur.
Wayãpi : de kapiyuwa, « cabiai » et asikalu, « canne à sucre », « la canne à sucre du cabiai (
Hydrochaeris hydrochaeris) ».
Comme les autres Costus, il s’agit d’un fourrage recherché par cet animal.

== Chimie et pharmacologie ==
Cf. introduction sur les Costacées.

[[Category:Pharmacopées en Guyane]]
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