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Acide acétique et acétates (Pharmacopée malagasy)

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NOTICE <center>Notice 5 - '''ACIDE ACÉTIQUE ET ACÉTATES'''</center>
L'acide acétique est, dans l'état actuel de l'industrialisation de Madagascar, l'un des rares produits chimiques dont la production pourrait être immédiatement rentable, parce que : 1° L'équipement nécessaire est relativement réduit et n'exige que des investissements peu importants ; z0 Les matières premières : bois et vinaigres de betsabetsa notamment, peuvent être largement exploitées ; 3 ° L'exploitation des bois par carbonisation correspond à une conception nouvelle de politique forestière, plus conforme à l'intérêt national.
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES L'acide acétique est, dans l'état actuel de l'industrialisation de Madagascar, l'un des rares produits chimiques dont la production pourrait être immédiatement rentable, parce que : -------~----·--- *1° L'équipement nécessaire est relativement réduit et n'exige que des investissements peu importants ;*2° Les matières premières : bois et vinaigres de ''betsabetsa'' notamment, peuvent être largement exploitées ;*3° L'exploitation des bois par carbonisation correspond à une conception nouvelle de politique forestière, plus conforme à l'intérêt national.-  == Considérations générales ==On sait que l'acide acétique est l'uJ. un des principaux produits de la carbonis2tion carbonisation des bois en vase dmclos. Ce type d'utilisation industrielle de la forêt revêt un intérêt considérab!e. Pendant toute la période coloniale, l'objectif de toute exploitation forestière était avant tout la commercialisation des bois d'œuvre ; on « écrémait » la forêt, exploitant quelques billes à l'hectare de bois rares : ébène, palissandre, etc. - après quoi l'exploitation était abandonnée quand on ne livrait pas à une destruction complète les essences secondaires considérées comme sans intérêt. Dans une telle conception, le capital national que représente la forêt diminue sans cesse, et ceci d'autant plus vite que l'on désire réaliser un revenu annuel plus élevé. Une exploitation conçue en fonction du respect de l'intérêt national doit prendre exactement le contre-pied de ces pratiques : exploiter de préférence les essences secondaires de façon à enrichir progressivement les peuplements reconnus les mieux placés en essences de valeur. Dans l'avenir (au bout d'un siècle par exemple), il sera alors possible d'obtenir des peuplements purs ou très enrichis en essences de valeur qui pourront être traités sur la base d'un sylviculture rationnelle, comparable à celle mise en oeuvre dans les peuplements monospécifiques européens. Ce qui rend difficile une telle politique forestière, c'est que les essences secondaires sont jusqu'ici à peu près sans emploi rentable. Or, la carbonisation en vase clos peut permettre de valoriser de telles essences. Durant la deuxième guerre mondiale, des essais furent effectués sur les conseils de P. Boiteau ; une usine expérimentale fut même construite par
Pendant toute la période coloniale, l'objectif de toute exploitation forestière était avant tout la commercialisation des bois d'oeuvre ; on « écrémait » la forêt, exploitant quelques billes à l'hectare de bois rares : ébène, palissandre, etc. - après quoi l'exploitation était abandonnée quand on ne livrait pas à une destruction complète les essences secondaires considérées comrr.e sans intérêt. Dans une telle conception, le capital national que représente la forêt diminue sans cesse, et ceci d'autant plu~ vite que l'on désire réaliser un revenu annuel plus élevé. Une exploitation conçue en fonction du respect de l'intérêt national doit prendre exactement le contre-pied de ces pratiques : exploiter de préférence les essences secondaires de façon à enrichir progressivement les peuplements reconnus les mieux placés en essences de valeur. Dans l'avenir (au bout d'un siècle par exemple), il sera alors possible d'obtenir des peuplements purs ou très enrichis en essences de valeur qui pourront être traités sur la base d'un sylviculture rationnelle, comparable à celle mise en oeuvre dans les peuplements monospécifiques européens. Ce qui rend difficile une telle politique forestière, c'est que les essences secondaires sont jusqu'ici à peu près sans emploi rentable. Or, la carbonisation en vase clos peut permettre de valoriser de telles essences. Durant la deuxième guerre mondiale, des essais furent effectués sur les conseils de P. Boiteau; une usine expérimentale fut même construite par
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les soins du Directeur de la Société Coloniale près de Masse ; au moment où ses travaux allaient prendre de l'intérêt, cette entreprise devait malheureusement être abandonnée.
Dans ce type de sylviculture industrialisée, il est intéressant de constater que le revenu des exploitations, qui s'accroît désormais aux dépens des seules essences considérées normalement comme sans emploi rentable, n'implique plus la destruction du capital forestier. On peut même dire que plus vite augmente un tel revenu, plus s'accroît parallèlement le capital national que représente la forêt.
On sait que le plan quinquennal 1964-1968, après avoir constaté que, dans l'état actuel des choses, l'exploitation forestière «constitue « constitue souvent une véritable réalisation de capital », a prévu ce qu'il appelle des « interventions d'enrichissement » (Commissariat au Plan : Plan quinque:ma! quinquennal 1964-1968, Tananarive, Imprimerie Nationale, 1964, p. 74). La formule que nous préconisons est une de celles qui permettent le mieux de telles interventions.
D'autre part, par rapport au mode actuel de production du charbon de bois (même si celui-ci est produit à partir des essences de reboisement : Eucalyptus, comme c'est le cas le plus souvent), la carbonisation en vase clos a un double avantage : elle fournit un charbon de bois de meilleure qualité, mieux débarrassé du goudron et à pouvoir calorifique plus élevé et elle permet la récupération de sous-produits intéressants, notamment l'acide acétique et les acétates.
PRINCIPES DE LA CARBONISATION EN VASE CLOS == Principes de la carbonisation en vase clos ==Le bois chauffé en vase clos, dans un four-meule ou une cornue, jusque vers wo°C 100°C perd d'abord son eau résiduelle. On sait que même s'il a été séché à l'air libre, puis au séchoir, il renferme encore couramment de 7 à ro 10 p. roo 100 d'eau. Entre roo 100 et 200°, outre la vapeur d'eau, on commence à recueillir des vapeurs d'acide acétique, ce qui se reconnaît à la couleur différente et à l'aspect fuligineux que prennent les vapeurs ; de 200 à 275°, il y a décomposition des constituants les moins stables du bois : le distillat s'enrichit alors en acide acétique et on constate un fort dégagement de gaz incondensables : gaz carbonique et oxyde de carbone.  Vers 275° la décomposition thermique des constituants principaux du bois (cellulose et lignine) s'amorce : il se produit alors une réaction exothermique qui porte rapidement la température intérieure de la masse à 300-3 50°350°, même si l'on n'accroît pas le chauffage extérieur. Enfin, lorsque la température atteint 3 50350-400°, le distillat s'appauvrit progressivement en acide acétique, les gaz incondensables s'appauvrissent en gaz carbonique et oxyde de carbone et s'enrichissent par contre en hydrocarbures : méthane et éthylène ; la proportion de goudron augmente. Pour cette dernière raison, il peut y avoir intérêt à traiter séparément cette dernière fraction de la pyrogénation. 
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La composition des liquides condensés, des gaz, et le rendement final en charbon de cornue varient quelque peu suivant les essences traitées, mais sont généralement compris dans les limites suivantes pour tous les bois renfermant une humidité résiduelle de 7 à 10 p. 100 (en pourcentage du poids total des produits obtenus) : PRODUITS CONDENSABLES :*Eau 22 à 30 p. 100*Goudrons 8 à 12*Matières organiques diverses 5 à 8*Acide acétique 3 à 7*Alcool méthylique ou méthanol 0,8 à 2*Acétone 0,18 à 0,20 GAZ INCONDENSABLES*Gaz carbonique CO<sub>2</sub> 9,96 à 10,90*Oxyde de carbone CO 3,32 à 4,22*Méthane CH<sub>4</sub> 0,47 à 0,62*Ethylène C<sub>2</sub>H<sub>4</sub> 0,19 à 0,23 (Les trois derniers gaz sont combustibles et peuvent être réutilisés pour le chauffage des cornues).
PRODUITS CONDENSABLES SOLIDES : ~----------- Eau ................................ . Goudrons ........................... . Ma.tières ,o~ganiques diverses ........... . Ac1de acetique .................... , .. . Alcool méthylique ou méthanol ........ . Acétone ............................ .*Charbon de cornue 31 à 38
GAZ INCONDENSABLES APPAREILLAGE : Gaz carbonique C02 •••••••••••••••••• Oxyqe de carbone CO ................ . Méthane CH4 ••••••••••••••••••••••••• Ethylène C2 H4 •••••• • ••• • • • • • • • • • • • • • • P· lOO 22 à 30 8 à 12. 5 à 8 3 à 7 o,8 · à .2., Q,I8 à o,2.o 9,96 à 10,90 3,32. à 4,2.2. 0,47 à o,62. 0,19 à 0,2.3 (Les trois derniers gaz sont combustibles et peuvent être réutilisés pour le chauffage des cornues).
PRODUITS SOLIDES A. Carbonisation : p. lOO Charbon L'appareillage pour la carbonisation en vase clos peut être classé sommairement en trois catégories :*1° Les fours-meules maçonnés ou kilns ;*2° Les cornues de cornue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . forêt ;*3° Les cornues fixes. 3 I à 3 8
APPAREILLAGE : A. Carbonisation : L'appareillage pour la carbonisation en vase clos peut être classé sommairement en trois catégories : 1° Les fours-meules maçonnés ou kilns; 2. o Les cornues de forêt ; 3o Les cornues fixes. 1° Fours-meules ou kil ns :
Les fours-meules maçonnés, encore appelés kilns (de leur nom scandinave), ont été très largement utilisés autrefois en Suède, en Norvège et aussi aux Etats-Unis. C'est dans des appareils de ce type que Jean Laborde préparait le charbon de bois qu'il utilisait à Mantasoa pour ses opérations métallurgiques.
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