== Emplois ==
Chez les Créoles et les Palikur, la décoction de l’écorce est un antidiarrhéique majeur<ref>Dans la région d'Urucaua (Amapâ), les Palikur utl1lsent utilisent aux mêmes fins l'espèce sauvage ''mihitui hamwi'', ''Anacardium spruceanum'' Benth. ex Engl. (Grenand 3114).
</ref>. Selon HAY (1998), la partie externe de l’écorce fraîche est grattée puis mise à bouillir dans l’eau. La solution filtrée est ensuite laissée au repos avant d’être bue. Elle peut être additionnée de quelques gouttes de vinaigre ou de jus de citron. Pour un litre d’eau, la quantité d’écorce varie selon l’âge du patient ; pour un bébé, on gratte un morceau
d’écorce d’environ 5 cm sur 2, tandis que pour l’adulte, on prend le double. La préparation est bue trois fois par jour, à raison de trois cuillères à café pour un enfant et un verre pour un adulte. Le même remède est utilisé pour arrêter les vomissements. Certaines femmes palikur considèrent que l’action des écorces de cajou est plus forte que celles du goyavier (cf. ''Psidium guajava'', Myrtacées). Elles n’utiliseront le cajou que si le traitement au goyavier est inefficace. Une autre recette consiste à laisser macérer les écorces de cajou dans l’eau à température ambiante pendant 7 à 8 heures, mais on nous a précisé qu’il ne fallait pas abuser de ce remède, au risque de devenir constipé. Toujours chez les Créoles et les Palikur, le suc caustique du fruit est utilisé pour brûler les verrues et les grains de beauté.