== Noms vernaculaires ==
*Créole : simin contra [simenkontra], poudre aux vers [lapoudovè]78<ref>Cette plante odoriférante (odeur de moutarde) est originaire d’Amérique centrale mais ellesemble être cultivée depuis longtemps par les colons dans les possessions françaises d’Amériqueet au Brésil. C’est ce qu’atteste en tout cas le nom créole ''simincontra''.</ref>.
*Wayãpi : a’a poã.
*Palikur : kawi βey79βey <ref>Les Palikur désignent également sous ce nom, [[Capraria biflora (Pharmacopées en Guyane)|''Capraria biflora'']] L. (Scrophulariacées)</ref>.
*Portugais : erva-de-mastruz, erva-de-Santa-Maria, erva-de-formigueira.
*Français : herbe aux vers, thé du Mexique.
== Emplois ==
C’est un vermifuge réputé chez les Créoles80Créoles <ref>Si l’usage déparasitant semble généralisé en Amérique tropicale, d’autres applications ontcependant été observées.<br>En Amazonie brésilienne, la plante entière associée aux feuilles de cotonnier et de ''[[Cordia multispicata]]'' Cham. (Boraginacées) sert à préparer un sirop antitussif ; avec la macération desfeuilles, on prépare également un collyre pour « nettoyer la vue » (FURTADO ''et al.'', 1978).<br>Les Aluku utilisent en friction les feuilles pour traiter le ''Pityriasis versicolor'' (FLEURY, 1991). Enfinles racines préparées en décoction sont contraceptives pour les Tikuna (SCHULTES et RAFFAUF,1990).</ref>, conseillé surtout pour les enfants. La plante
se prend en infusion ou en macération dans le rhum pour les adultes.
L’infusion est aussi réputée antigrippale. Les Wayãpi utilisent la plante en décoction
contre les maux d’estomac liés aux hémorragies internes occasionnées par une chute. La
décoction doit être bue très chaude car ainsi ''le sang rouge devient blanc''. Ces notions de ''coup interne'', de changement de couleur du sang, ne sont pas sans rappeler certaines
conceptions médicales créoles : ''blesse '' et inflammations ; cela n’a rien de surprenant
puisqu’il s’agit d’une plante introduite chez les Wayãpi.
Les Palikur enfin, utilisent également cette espèce comme vermifuge mais la préparent en
faibles, les femmes enceintes et les enfants de moins de trois ans. Une révision détaillée
des propriétés thérapeutiques et des conditions d’emplois de cette drogue figure dans la
''Pharmacopée caribéenne '' (ROBINEAU ''et al.'', 1999). ____________________ <references/>
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