|nomcourtsuivant=Alcool éthylique à 95°
}}
[[File:Alchémille Pharmacopée malagasy.png|thumb|Alchémille Pharmacopée malagasy''Figure 20'' : Aspect général des Alchémilles : 1. Fleur ; 2. Coupe de la fleur montrant la forme du réceptacle creux et le disque qui le borde ; 3. Diagramme théorique de la fleur ; 4. Aspect d'un rameau fertile.]]
[[File:Alchemilla bifurcata Pharmacopée malagasy.png|thumb|Alchemilla bifurcata Pharmacopée malagasy]]
NOTICE <center>Notice 19 * * * - ALCHÉMILLES MALAGASY Noms scientifiques : AlchemiUa andringitrensis Viguier et de Wildeman ; A. bifurcata Hilsenberg et Bojer ; A. cryptantha Steudel ; A. hypoleuca (Hauman et Balle) Rothmaller; A. Hildebrandtii Engler; A. Perrieri de Wildeman ; A. Rutenbergii O. Hoffmann ; A. schizophyUa Baker (Rosacées). Noms malagasy : Drake del Castillo in Grandidier, loc. cit., p. 26, donne Andranomadio comme prétendu nom vernaculaire d'A. bifurcata. En nous reportant à l'échantillon type de l'espèce (Hilsenberg et Bojer no 17), nous avons constaté que Bojer y avait écrit textuellement : « An-ranou-madiou prov. Emerinae ». Il s'agit donc beaucoup plus probablement du nom du lieu de récolte que du nom malagasy de la plante.</center>
''Noms scientifiques'' : ''Alchemilla andringitrensis'' Viguier et de Wildeman ; ''A. bifurcata'' Hilsenberg et Bojer ; ''A. cryptantha'' Steudel ; ''A. hypoleuca'' (Hauman et Balle) Rothmaller ; ''A. Hildebrandtii'' Engler; ''A. Perrieri'' de Wildeman ; ''A. Rutenbergii est appelée T alafcitra sur l' Ankaratra ' O. Hoffmann ; ''A. schizophylla'' Baker (Boiteau no 1 1 11Rosacées). HISTORIQUE :
L'Alchémille commune ou Porte-rosée, Aiche mi Ua vulgaris Linné, plante qui croit en abondance dans les pâturages alpins et sur les éboulis des montagnes d'EuropeNoms malagasy'' : Drake del Castillo in Grandidier, jouissait à l'époque de la Renaissance d'une extraordinaire réputationloc. Son nom vient d'alchimiecit. On sait que les alchimistes ont été'', pour une partp. 26, donne ''Andranomadio'' comme prétendu nom vernaculaire d’''A. bifurcata''. En nous reportant à l'origine des découvertes qui ont amené la fondation échantillon type de la chimie en tant que sciencel'espèce (Hilsenberg et Bojer n° 17), mais nous avons constaté que, par ailleurs, ils ont propagé nombre de superstitions, dont certaines sont encore fort ancrées dans lBojer y avait écrit textuellement : « An-ranou-madiou prov. Emerinae ». Il s'esprit agit donc beaucoup plus probablement du nom du lieu de nos contemporains. Ces alchimistes avaient observé récolte que sur les sommets où pousse l'Alchémille une eaudu nom malagasy de la plante.
[110]''A. Rutenbergii'' est appelée ''Talafoitra'' sur l'Ankaratra (Boiteau n° 1111). == Historique == L'Alchémille commune ou Porte-rosée, ''Alchemilla vulgaris'' Linné, plante qui croit en abondance dans les pâturages alpins et sur les éboulis des montagnes d'Europe, jouissait à l'époque de la Renaissance d'une extraordinaire réputation. Son nom vient d'alchimie. On sait que les alchimistes ont été, pour une part, à l'origine des découvertes qui ont amené la fondation de la chimie en tant que science, mais que, par ailleurs, ils ont propagé nombre de superstitions, dont certaines sont encore fort ancrées dans l'esprit de nos contemporains. Ces alchimistes avaient observé que sur les sommets où pousse l'Alchémille une eau
Figure 20: Aspect général des Alchémilles : 1. Fleur ; 2. Coupe de la fleur montrant la forme du réceptacle creux et le di que qui le borde ; 3. Diagramme théorique de la fleur ; 4· Aspect d'un rameau fertile. -
[111]
très pure se dépose du fait des abondantes condensations nocturnes et que des goutelettes de cette eau sont retenues par les feuilles velues de cette plante. La pureté de cette eau les amena à supposer qu'elle avait des vertus particulières. On la recueillait avec des soins infinis pour l'utiliser à la préparation de la « pierre philosophale » qui était censée capable de transformer les métaux ordinaires en or. Par contre-coup, l'Alchémille se vit attribuer elle au~si aussi des vertus extraordinaires. Lorsqu'il s'avéra qu'elles étaient surfaites, l'Alchémille tomba dans un long discrédit.
C'est cependant une plante qui peut rendre des services modestes, mais bien réels. Depuis quelques années d'ailleurs, surtout dans l'Europe de l'Est, les Alchémilles sont à nouveau recherchées. C'est pourquoi il semble utile de proposer l'inscription de certaines espèces malagasy à la pharmacopée.
DESCRIPTION== Description ==
Les Alchémilles sont de petites plantes herbacées vivaces, généralement velues ou portant de nombreux poils. La fleur petite, verdâtre, peu visible, comporte un réceptacle urcéolé, souvent muni d'un disque annulaire ; un calice à 4 ou 5 divisions alternant avec 4 ou 5 bractées sépaliformes qui forment un calicule ; il n'y a pas de pétales ; quatre ou cinq étamines insérées au bord de la cavité que constitue l'intérieur du réceptacle; un à quatre carpelles, sessiles ou portés par un petit stipe, insérés au fond de la cavité réceptaculaire ; chaque carpelle à une seule loge, mono-ovulée, à style latéral ou ventral (ne partant jamais du sommet du carpelle). Les fruits sont de petits akènes renfermés dans le réceptacle devenu membraneux (voir coupe et diagramme de la fleur).
LE GENRE ALCHEMILLA A MADAGASCAR :== Le genre ''Alchemilla'' à Madagascar ==
Le genre Alchemil!a''Alchemilla'', répandu sur les montagnes du monde entier, compte plus d'une centaine d'espèces dont certaines sont de détermination très difficile.
Nous avons mentionné en tête de cette notice les huit espèces dont la présence nous semble confirmée à Madagascar. Peut-être conviendra-tilt-il, à l'avenir, d'en ajouter une ou deux autres (''A. Viguieri '' de Wildeman que nous considérons comme douteuse et qui est, de toute façon, trop rare pour présenter un intérêt officinal; peut-être la var. irat.ryensis ''iratsyensis'' Rothmaller de ''A. schizopqylla schizophylla'' Baker devra-t-elle, par contre, être considérée comme une bonne espèce). C'est par erreur que Drake del Castillo a signalé la présence à Madagascar d’''A. capensis'' Thunberg qui est une espèce sud-africaine.
C'est par erreur que Drake del Casti:l.J a signalé la présence à Madagascar d'A. capensis Thun berg qui est une espèce sud-africaine.
[112]
Parmi les huit espèces que nous avons mentionnées, sept sont propres à la flore malgache. La huitième, ''A. cryptantha '' Steudel, se retrouve au Kivu, au Tanganiyka, sur les sommets du pays Galla et de l'Abyssinie. En l'absence de toute révision récente du genre Alch: mi/la''Alchemilla'', il sera donné une description des trois seules espèces malagasy que pour diverses raisons (abondance relative, possibilités de récolte, valeur médicinale vérifiée) nous proposons d'inscrire· inscrire à la Pharmacopée malagasy. On trouvera en outre une bibliographie des principaux travaux parus sur les Alchémilles de Madagascar.
A/chemilla ''Alchemilla andringitrensis '' R. Viguier et E. de Wildeman in ''Bull. Soc. Linn. Normandie '' (Caen), 7e sér., VI (1923), p. Ioo100-108.
Plante herbacée ou sous-ligneuse par ses souches persistantes, stolonifere; à stolons décombants, rappelant ceux du fraisier, atteignant plus de 10 centimètres de long, s'enracinant au niveau du jeune plant par des racines qui percent la gaine stipulaire de la feuille à l'aiselle de laquelle s'est développé le bourgeon qui donne naissance au nouveau rejet. Feuilles groupées pour une partie (feuilles basilaires) en rosette étalée sur le sol. Ces feuilles basilaires à pétiole libre atteignant 1 5 millimètres de long, velu, à poils étalés, blanchâtres, à stipules scarieuses soudées sur 3 millimètres environ avec le pétiole, formant un écran ovaleelliptique de 8 millimètres de haut, velu sur ses deux faces, cilié sur les bords, irrégulièrement denticulé sur le bord supérieur. Limbe foliaire profondément 7-lobé, à lobes de 5-7 millimètres de large et 12-13 millimètres de long dans leur partie libre, denticulés sur leur pourtour, à dents aiguës terminées par un pinceau de poils blancs ; échancrures dépassant généralement le milieu du limbe sans jamais atteindre le pétiole. Feuilles des rameaux stériles à grandes stipules atteignant 17 millimètres de long et 19 millimètres de large; à limbe également 7-lobé, le lobe médian atteignant dans sa partie libre 40 millimètres de long et 18 millimètres de large, à dents profondes sur les bords. Inflorescences atteignant 7 centimètres de long, pourvues de grandes bractées foliacées, courtement pétiolées, 3-lobées, à lobes eux-mêmes plus ou moins profondément dentés avec des stipules profondément bilobées, denticulées sur les bords ; fleurs peu nombreuses ; chacune à l'aiselle d'une bractée, à pédicelle court de 1,5 millimètres de long environ, glabre ; calicule à 4 segments ovales-aigus, de 1 millimètre de long et o, 7 5 millimètre de large, parsemés ainsi que la face externe du réceptacle de poils rares, mais bien visibles ; segments du calice de 1,25 millimètres de long et 1 millimètre de large, extérieurement velus, ciliés sur les bords, glabres à l'intérieur ; la fleur ne dépasse pas 3 millimètres de diamètre quand elle est ouverte ; elle comprend 4 étamines à filet court et un (rarement 2) carpelle, à style latéral, partant de la base, grêle, long de 1,5 millimètre. Un ou deux akènes petits, noirâtres à maturité.