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Megaphrynium macrostachyum (PROTA)

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Ressources végétales de l'Afrique tropicale
Introduction
Liste des espèces


Importance générale Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svg
Répartition en Afrique Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svg
Répartition mondiale Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Fruit Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Légume Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Médicinal Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Bois de feu Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Ornemental Fairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
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Sécurité alimentaire Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg


Megaphrynium macrostachyum (Benth.) Milne-Redh.


Protologue: Kew Bull. 1952: 170 (1952).
Famille: Marantaceae
Nombre de chromosomes: 2n = 28

Synonymes

  • Sarcophrynium macrostachyum (Benth.) K.Schum. (1902),
  • Sarcophrynium arnoldianum De Wild. (1904).

Noms vernaculaires

  • Yoruba soft cane (En).

Origine et répartition géographique

Megaphrynium macrostachyum est réparti depuis la Guinée et la Sierra Leone jusqu’en R.D. du Congo, à Cabinda (Angola), au Soudan et en Ouganda.

Usages

Les feuilles sont souvent utilisées pour envelopper les aliments, emballer et couvrir les toits. En Afrique centrale, par exemple, elles sont souvent utilisées pour envelopper des bâtonnets de manioc avant la cuisson. On fait toute une gamme d’articles avec les feuilles, tels que des paniers à usage unique, des plats, des tasses, des jarres, des récipients, des entonnoirs, des éventails et des parasols, et ils sont utilisés comme coussin sous les nattes pour dormir. Au Gabon, les feuilles sont utilisées pour envelopper les vêtements pour les garder secs lorsqu’il pleut. En R.D. du Congo, on les utilise pour recouvrir les parois en argile. Les pétioles entiers ou fendus et des bandes d’écorce servent à attacher et à fabriquer des nattes, paniers, balais et autres ustensiles. On les transforme également en bracelets et autres bijoux.

Les jeunes feuilles sont cuites avec de l’huile et de l’eau et consommées comme légume. La pulpe du fruit est consommée et utilisée comme édulcorant dans les préparations alimentaires. On utilise les fruits également pour sevrer les bébés. Les graines torréfiées sont consommées en R.D. du Congo ; on dit qu’elles ont le même goût que le maïs.

En médecine traditionnelle en Côte d’Ivoire, le jus des feuilles est absorbé pour le traitement de l’épilepsie et de la démence, et les feuilles et les fruits sont parfois prescrits comme antidote en cas d’empoisonnement. Au Cameroun, on prend la décoction de feuilles contre la jaunisse. En R.D. du Congo, les cendres de racine s’appliquent sur les pustules.

Production et commerce international

Les feuilles et les pétioles sont importants dans la vie des villages et sont souvent vendus sur les marchés d’Afrique centrale. En 2006, des bouquets de feuilles destinés à envelopper des aliments se vendaient entre US$ 0,22 et US$ 0,88 sur les marchés de différentes villes de R.D. du Congo, et les paniers en Megaphrynium macrostachyum au prix de US$ 0,22 à US$ 0,66. La demande accrue en bâtonnets de manioc en Afrique centrale est également synonyme d’une forte consommation de feuilles de Megaphrynium macrostachyum, étant donné qu’au moins deux feuilles sont nécessaires pour envelopper un bâtonnet. A Kisangani (R.D. du Congo), en 2008, on a répertorié que les jeunes feuilles sont souvent toutes vendues en début de matinée et que les consommateurs se plaignent du manque d’approvisionnement.

Propriétés

Les feuilles de Megaphrynium macrostachyum et d’autres Marantaceae sont réputées donner un goût particulier aux aliments qu’elles enveloppent, raison pour laquelle elles sont préférées aux feuilles de bananier. On a également observé, cependant, que les Légas en R.D. du Congo ne préfèrent pas ces feuilles pour envelopper les aliments, car elles brûleraient facilement.

Falsifications et succédanés

Les feuilles d’une gamme d’autres Marantaceae sont utilisées de la même façon pour envelopper et pour couvrir les toits.

Description

Plante herbacée vivace atteignant 4 m de haut, à rhizome atteignant 6 m de long, à tiges portant une inflorescence et une seule feuille la sous-tendant, et de nombreuses feuilles poussant directement du rhizome. Feuilles à pétiole atteignant 5 m de long, s’engainant à la base, partie apicale calleuse de 7–15 cm de long, transition du pétiole dans la nervure médiane marquée par un bec en V sur la face supérieure, mais continue sur la face inférieure ; limbe ovale-elliptique, plus ou moins symétrique, de 30–60(–90) cm × 12–30(–40) cm, base arrondie à atténuée, apex aigu ou courtement acuminé. Inflorescence terminale, sortant 10–33 cm au-dessous de la partie calleuse du pétiole, atteignant 25 cm de long, ramifiée, ramifications en épi et articulées avec de nombreux nœuds et à chaque nœud une bractée abaxiale, caduque, enveloppant une seule cymule ; cymule à 2 fleurs, munie d’une bractée adaxiale, caduque, à pédoncule court, les fleurs côte-à-côte avec une bractéole charnue d’environ 2,5 mm de long entre elles. Fleurs bisexuées, zygomorphes, d’environ 2 cm de diamètre, blanches, teintées de jaune ou d’orange ; sépales libres, égaux, d’environ 4 mm de long, glabres, jaunes à violet bleuâtre ; corolle de 8–10 mm de long, tubuleuse au-dessous, à 3 lobes, blancs à violet bleuâtre, jaunes vers l’extrémité ; staminodes et étamine en 2 cycles, formant à la base un tube soudé au tube de la corolle, cycle extérieur constitué de 1–2 staminodes pétaloïdes, cycle intérieur constitué de 1 étamine et 2 staminodes, dont 1 cucullé avec un appendice en épée ; ovaire infère, glabre, 3-loculaire. Fruit globuleux déprimé, de 2–2,5 cm de diamètre, 3-lobé, à sutures visibles, lisse, rouge vif, contenant une pulpe blanche à l’intérieur, habituellement à 3 graines. Graines d’environ 15 mm × 10 mm, violettes, violet bleuâtre ou noires, à arille blanchâtre, profondément laciniée.

Autres données botaniques

Le genre Megaphrynium comprend environ 5 espèces réparties dans les régions de forêt d’Afrique tropicale. Megaphrynium distans Hepper est une plante herbacée vivace d’environ 1 m de haut, présente au Liberia, en Côte d’Ivoire, au Ghana et en Guinée équatoriale. En Côte d’Ivoire, les feuilles sont utilisées pour couvrir les toits, et au Ghana pour envelopper la viande. Megaphrynium gabonense Koechlin est une plante herbacée vivace de 1–2 m de haut, endémique du Gabon. Ses feuilles sont utilisées pour couvrir les toits et envelopper le manioc, alors que ses tiges sont utilisées pour faire des nattes. La pulpe du fruit est comestible. Megaphrynium trichogynum Koechlin est une plante herbacée vivace atteignant 2 m de haut, présente au Cameroun, en Centrafrique, en Guinée équatoriale, au Gabon, au Congo et en R.D. du Congo. Au Cameroun, on utilise ses feuilles et ses pétioles à des fins comparables à celles de Megaphrynium macrostachyum. Au Congo, la tige pulpeuse est consommée avec de l’huile de palme contre les étourdissements et les vomissements, et la décoction de la tige est absorbée comme boisson au début d’une hernie. Megaphrynium velutinum (Baker) Koechlin (synonyme : Sarcophrynium velutinum (Baker) K.Schum.) est une plante herbacée vivace de 1,5–2 m de haut, présente en Côte d’Ivoire, au Cameroun, en Guinée équatoriale, au Gabon, au Congo et en R.D. du Congo, et probablement au Liberia. Ses feuilles sont utilisées pour couvrir les toits.

Croissance et développement

Megaphrynium macrostachyum produit une couche de feuillage dense et repousse rapidement à partir des rhizomes après une perturbation ; en conséquence, la plante concurrence avec succès les autres plantes. Les fleurs sont pollinisées par les abeilles.

Ecologie

Megaphrynium macrostachyum est présent du niveau de la mer jusqu’à 1500 m d’altitude dans les endroits humides en forêt primaire et secondaire et dans les friches. Megaphrynium macrostachyum est souvent présent dans les grands fourrés monodominants, qui semblent être capables de retarder la régénération des arbres dans les trouées des forêts. Il atteint souvent de fortes densités après une exploitation forestière, une culture itinérante ou un incendie, et représente une importante étape de succession dans les forêts pluviales d’Afrique centrale, plus particulièrement dans les zones de ré-introgression de savanes ou dans la végétation secondaire ancienne, mais également, à moindre échelle, dans les trouées de forêt. En Afrique centrale, les parties végétatives de Megaphrynium macrostachyum sont un aliment important des gorilles, chimpanzés et bonobos.

Multiplication et plantation

Les plantes se reproduisent rapidement et abondamment, par rejets de rhizomes et par graines.

Gestion

Megaphrynium macrostachyum est habituellement récolté dans la nature, mais il est parfois planté. Au Nigeria, Megaphrynium macrostachyum est parfois présent dans des systèmes de culture mixte avec le cacaoyer.

Récolte

En Guinée équatoriale, les feuilles sont récoltées dans la forêt et apportées fraîches chaque jour sur les marchés.

Traitement après récolte

Pour obtenir du matériau de ligature en R.D. du Congo, le pétiole est vigoureusement étiré plusieurs fois sur une tige pour en faire un cordage plat et souple.

Ressources génétiques

Etant donné sa vaste répartition, sa présence fréquente et sa régénération rapide, Megaphrynium macrostachyum ne semble pas être en danger d’érosion génétique, bien qu’il puisse être surexploité par endroits. Au Gabon, par exemple, on signale que les feuilles sont tellement exploitées qu’on ne trouve les plantes que loin des maisons.

Perspectives

Megaphrynium macrostachyum est une source locale et utile de feuilles pour envelopper et pour couvrir les toits. Etant donné la forte demande en feuilles et la surexploitation locale, l’espèce semble avoir un potentiel pour être cultivée, et la recherche sur sa multiplication et ses pratiques de gestion peuvent valoir la peine.

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Sources de l'illustration

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  • White, L. & Abernethy, K., 1997. A guide to the vegetation of the Lopé Reserve, Gabon. 2nd edition. Wildlife Conservation Society, New York, United States. 224 pp.

Auteur(s)

  • R.B. Jiofack Tafokou, Ecologic Museum of Cameroon, P.O. Box 8038, Yaoundé, Cameroun

Consulté le 1 juin 2025.


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