Aamilîlis (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
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Le mîm et les deux lam portent un kesra. C’est un nom berbère. — ABOU’L ABBAS EN-NEBATY. Ce médicament est connu depuis le Maghreb extrême jusqu’en Ifrikiya. Ce que l’on emploie, c’est l’écorce, contre la jaunisse et l’hydropisie : ses vertus en pareil cas sont bien connues. Son fruit est en grappes rouges d’abord, puis noires son volume est celui d’un fruit d’alkékenge de moyenne grosseur. — EL-GHAFEKY. C’est un arbre qui dépasse la taille de l’homme et qui s’étale. Ses feuilles sont à peu près d’elles du myrte vert, et de consistance molle. Sa baie est rouge et a le volume du fruit du lentisque. En mûrissant il devient noir et mou. Le bois est dur, intérieurement d’un jaune blanchâtre, brillant et légèrement rutilant. La partie la plus employée est l’écorce de la racine, dont la décoction est laxative. Il fortifie le foie et la rate, et on l’emploie contre leurs obstructions : on le fait bouillir avec de la viande, et on donne le bouillon contre l’ictère.
(1) Nous tenons notre synonymie de deux sources: M. Hénon, interprète et botaniste éminent, et le dictionnaire de Ventura de Paradis, qui donne Melilez milīliz pour le Rhamnus alaternus. Ce mot serait donc encore en usage dans le Maghreb, car de Melilez à Amliles, il n’y a de différence que l’article berbère. Voir un synonyme safira ṣafīrā au n° 1403.